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​“Bromley-by-Bow – a distinctive, accessible and cohesive London neighbourhood with a strong community emphasis, a choice of local services and facilities and a high quality environment”​

-London borough of Tower Hamlets

St-Andrews, Bromley-by-Bow

Municipalité de Tower Hamlets

 

Le projet St-Andrews du district de Tower Hamlets dans l’est de Londres est un complexe résidentiel de haute densité de mixité sociale. Le plan directeur a été produit par Allies et Morrison et le projet allait être complété en 2013. 964 logements allaient être livrés en cinq phases. D’autres éléments font partie du projet tels que des parcs, des espaces de jeux, des ateliers et commerces de premières nécessités pour améliorer et créer une continuité avec le reste du quartier.


 

Le projet se situe sur le site d’un ancien hôpital (St-Andrews Hospital) de Bromley-by-Bow, un quartier défavorisé et appauvri par l’existence de deux barrières physiques et visuelles : l’autoroute A12 et les rails du métro de la société Transport for London. Cependant, la venue des  jeux olympiques de 2012 et les développements qui en découlent ont corrigés l’image de cette partie industrielle de la ville. Le quartier avait un grand besoin de logements destinés aux familles et d’espaces verts. Ce projet est en fait une partie du plan directeur pour Bromley-by-Bow, «Place of Exchange», qui a pour but de réunir les vieilles et nouvelles communautés de Tower Hamlets autour de services clés aidés par les différentes connections de transport.


 

 

 


La phase 1 (Bloc A) est un regroupement «coudés» de six bâtiments autour d’une cour commune. Chacun a son propre entré et est représenté par  un agencement de briques et de balcons différents. Ce bloc représente à lui seul 194 foyers à faible coût et l’aile nord est occupée par une clinique médicale. Les phases 2 et 3 (Bloc B et Bloc C) suivent les même principes de conception que la première phase. Les phases 4 et 5 prennent la forme de tours d’habitations.

Origine des volontés en termes de design urbain

Les parties prenantes avaient plusieurs opinions stratégiques au sujet du futur plan directeur.  A l’origine du projet, la London Development Agency (LDA) a organisé plusieurs ateliers  réunissant des partenaires de développement et les autorités locales telles que Transport for London et le London Thames Gateway Development Corporation et des partenaires clés tel que NHS (Strategic Health Autority). L’union de ces intervenants a assuré une évaluation des besoins de manière approfondie.

Le plan directeur final tient compte des objectifs suivants :


1. Structurer et développer positivement les barrières crées par l’autoroute A12, les rails du système de transport local et la rive pour rendre possible la régénération, la création d’opportunités économiques et le développement de la population.
2. Développer pour mieux connecter, lire et réunir les quartiers en offrant des routes directes et sécuritaires qui encouragent la marche, l’utilisation des voies cyclables et du transport public.
3. Offrir une nouvelle centralité offrant divers services à la communauté du quartier.
4. Créer de nouveaux espaces verts et des parcs aménagés pour améliorer les opportunités de la rive.
5. Construire un programme de mixité des usages et diversifier le choix des habitations, augmenter la qualité commerciale et offrir des emplois locaux.
6. Assurer un développement positif de l’identité de Bromley-by-Bow par l’usage approprié des hauteurs, des échelles et en optimisant les actifs de la rive, St-Andrews Hospital, Three Mills et Kingsley Hall

Étude du projet selon le livre Responsive Environment (Bentley et al.)


1. Perméabilité
Échelle de développement
Comme il est mentionné un peu plus haut, l’hôpital St-Andrews occupait autrefois le site de ce nouveau développement. L’hôpital était conçu sous un système pavillonnaire de bloc séparés et liés par des passerelles. Les blocs de volumes importants sont organisés selon des axes nord/sud. Ces axes seront réutilisées dans la conception du projet résidentiel St-Andrews de manière à faire pénétrer le soleil dans les cour intérieure crées pour les résidents de ces nouveaux blocs. Par l’éloignement des principales zones résidentielles, il est difficile d’établir une corrélation de dimensions pour ces bâtiments. Le fait d’être situé dans un secteur majoritairement industriel, donne cette possibilité de densification.

Hiérarchie et ségrégation
La rue Reeves qui se prolonge vers l’est dans le projet devient un cul-de-sac donnant sur le bloc «D». Dans Responsive Environment, un espace pareil demande une certaine responsabilité de l’usager. Positivement dans ce cas, le traitement par des cours intérieures orientées selon un axe nord/sud donnent le rythme vers l’espace public s’ouvrent vers le sud-est. De plus, ces ouvertures sur le sud empêchent de produire chez l’usager, l’effet de corridor provoqué par la présence du chemin de fer et par le mur visuel de l’autoroute A12.

Interface
On s’aperçoit rapidement que les cours transversales agissent comme rue piétonnes et non seulement comme sentier traversant. Par les entrées donnant sur cet endroit de manière régulière, on fait vivre le sentier comme une rue résidentielle de base, c’est-à-dire une rue avec numéros civiques. D’ailleurs, ces voies portent les noms de : Nelson Walk et Truman Walk. Par cette analyse, il est possible de voir la volonté de passé d’un bloc à l’autre longitudinalement vers le centre de l’énorme place publique. Par contre, la rue Reeves n’est pas utilisée pour les adresses du projet, il s’agit plutôt d’accès au parc linéaire qui se prolonge jusqu’à la rivière Lea ou d’un accès à la clinique médicale du bloc «E».

2. Variété


Usages présents dans le quartier et étude de compatibilité


Comme il est possible de le remarquer sur cette carte de 1893, le quartier était déjà occupé par un secteur industriel fort autour duquel les travailleurs se sont installés. L’hôpital était déjà présent à ce moment et occupait un site directement au sud du «District Line». Cependant,  il se trouve que l’entrée principale de l’ensemble hospitalier se trouve dans la cour arrière d’un ensemble résidentiel de la rue Donald. Supposons que l’accessibilité au site se faisait latéralement, ce qui semble absurde à première vue.

Aujourd’hui, ce même secteur est majoritairement d’usage industriel. Le site est en fait le moyen par lequel il est possible de relier le développement résidentiel de l’ouest de Bromley-by-Bow à l’autoroute A12 et ainsi le lié avec le nord du village (Bromley-by-Bow Centre).

Par un exercice rapide sur la compatibilité des fonctions, certains des usages présents dans le quartier et ceux prévu dans le programme du site sont incompatibles. Notamment, l’habitation dense dans un quartier aussi industrialisé est discutable. De plus, la clinique médicale se trouve loin du centre du secteur résidentiel, mais est justifiable à proximité d’un complexe d’habitation aussi dense.

3. Lisibilité
Analyse de la lisibilité de quartier
Plusieurs barrières physiques ont permis de zoner certaines fonctions du quartier. Une première frontière est/ouest est formée par les rails du District Line et forme la zone nord industrielle de Bromley-by-Bow.

Dans un axe nord/sur, l’autoroute A12 forme la limite est de l’îlot et est à la fois un obstacle majeure au projet de revitalisation des rives de la Tamise se prolongeant ici en la rivière Lea à l’est de cette barrière. Un deuxième secteur industriel est ainsi crée  le long de cette rivière.

Le troisième axe majeur est celui créé selon l’axe nord/sud de la voie ferrée du transport aérien léger cité plutôt. Cet obstacle fait en sorte que le secteur résidentiel situé à l’ouest du quartier soit éloigné davantage du centre de Bromley-by-Bow. C’est pour cette raison que le site est si important dans la liaison des différents secteurs scindés par tous ces obstacles de taille.

C’est la rue Devons Road qui assure la perméabilité entre le nord et le sud de la District Line jusqu’au site. Devas Street se prolongeant en Devons Street est le lien perméable entre l’est et l’ouest, de l’autoroute A12 jusqu’au secteur résidentiel de l’ouest.

La rencontre entre l’autoroute et la rue Davas forme un premier nœud majeur de transport en commun (majoritairement des circuits d’autobus), d’où son importance future dans la conception de l’espace publique se prolongeant vers la station de métro Bromley-by-Bow. De plus, la rencontre entre Devons Road et Davons Street forme un nœud entre les deux axes majeurs de circulation pour le site puisqu’ils sont les liens perméables de celui-ci.

Bref, les enjeux principaux de ce site son majoritairement la perméabilité et l’accessibilité malgré les barrières physiques en place.

Les différentes phases du projet :
1. Bloc A, Projet Nexus par Allies and Morrison Architect
2. Bloc B, Projet Union par McCreannor Lavington
3. Bloc C, Projet Fusion par Glenn Howells Architects
4. Bloc D, Projet Plaza par Allies and Morrison Architect
5. Bloc E, Projet Plaza (suite) par Allies and Morrison Architect

Les chiffres du projet :
- 964 unités d’habitation en 5 phases
- 320 unités par hectare
- 50% des unités abordables (410 unités)
- 30% de logements familiaux
- 10% de logements pour personnes à mobilité réduite
- Centre de santé de 2 000 mètres carré

Utilisation de quelques principes écologiques :
- Un réservoir à eau chaude dans chaque logement
- Toits verts biodiversifiés
- Recyclage des eaux grises
- Irrigation des jardins par la récolte des eaux de pluie
- Chauffage par biogaz

Analyse du site
Le site est marqué par plusieurs éléments de taille :


1. Barrières créées par les différents systèmes de transport
Par les investissements pour l’accès au site des olympiques de Londres, les connections vers l’est de la ville ont été grandement améliorées. La station de métro Bromley-by-Bow est à deux pas du projet et donne accès aux principaux centres de ressources et lieux de travail. Par exemple, Canary Wharf, lieux de divertissements est atteignable par une autre station non loin du site (Devons Road) en moins de huit minutes.


- Au point de vue du site, les rails (District Line et National Rail) forment sa limite/barrière nord. Malgré le fait que ces voies sont relativement tranquilles, elles forment une barrière dans l’accessibilité de la partie nord du quartier.
- L’autoroute A12 forme la frontière entre le site et l’est du quartier et la rive de la rivière Lea. Le seul moyen d’accéder à cette partie de la ville est de passer sous l’infrastructure autoroutier au niveau de la station de métro Bromley-by-Bow.
- Comme il est cité ci-haut, la proximité de la station de métro Bromley-by-Bow et de la station Devons Road (métro léger aérien et à conduite automatique) offrent la possibilité de rejoindre les principaux centres de services de la ville : Mile End (aire métropolitaine de Londres), Poplar (partie historique et majoritairement résidentielle de la ville), Canary Wharf (lieux de divertissements), Stratford (secteur administratif) et autres.
- Devons Road, la rue, est la limite ouest du site. Cependant, elle est aussi la voie d’accès  pour accéder au centre de Bromley-by-Bow au nord de la voie ferrée et est la rue donnant accès au réseau sous-terrain et aux services à la population.

2. Barrières créées par le bâti
Autrefois la terre d’accueil de travailleurs venant des milieux ruraux  et d’immigrants cherchant du travail (industrie du vêtement), cette partie de Londres est devenue populeuse, mais elle est restée très pauvre. Depuis, ce secteur est resté industriel  et est maintenant une barrière physique dans le développement du plan directeur pour la municipalité de Tower Hamlets.
- Les entrepôts formant la limite sud le long de Davons Road sont une barrière au développement du plan directeur de Tower Hamlets.
- Des commerces existant à l’angle de l’autoroute A12 et de Devas Street ne sont plus appropriés et n’offrent pas les services requis pour la population en place.

4. Robustesse


Jardins publics versus jardins privés (cours intérieures)


Les différents jardins du projet jouent sur la perméabilité du site lui-même. Le tiers du projet a été conçu de manière à donner au quartier des espaces verts à partager. Cependant, certains de ces jardins partagés sont plutôt privés en raison de la limitation d’accès par les habitants du projet résidentiel St-Andrews uniquement. Il est toutefois possible de percevoir ces espaces de l’extérieur du projet puisque des grilles assurent cette robustesse avec le public. Ces espaces apportent des microclimats de végétation où il fait bon vivre ou s’y arrêter selon l’usager.

 

La LDA et Design for London voulaient mettre l’emphase sur l’importance de faire appel à un architecte qui a le souci du design dans l’objectif d’exploiter les défis du site. C’est dans un premier temps que se sont rencontré Baratt Homes (développeur immobilier de Londres) et Allies et Morisson (firme d’architecture). Ensemble, ils ont développé un regroupement majoritairement composé de duplex.  Le programme est une nouvelle construction sur le site de l’ancien hôpital St-Andrews. Le premier but ciblé était de garder certains éléments de l’hôpital, mais l’idée fut rapidement écartée suite à l’obtention du résultat d’une étude qui révélait que se seraient dispendieux. Toutefois, l’idée de refléter l’historique du site n’a pas été écartée pour la suite du projet. Le plan directeur et la conception du Bloc A a été préparée par Allies et Morrison Architectes, les autres blocs étaient à venir. Le but de l’ensemble était de créer un ensemble cohérent dans le quartier et avec celui-ci. C’est en consultant le public que le plan directeur final  a pris sa forme finale.

5. Richesse : évocation des traces du passé dans le nouveau projet


Hôpital St-Andrews


Évoqué plusieurs fois au long de cette analyse urbaine, l’hôpital St-Andrews est un élément clé de la conception de ce projet dans son organisation générale et au niveau de l’esthétique.  Cet ouvrage massif de brique les a donc inspiré à plusieurs niveaux et d’autres éléments du site ont aussi contribué à sa richesse.
- Notamment, pour souligner les différents blocs coudés pour chacune des phases, un traitement plusieurs traitements de briques ont été utilisés pour faire allusion à l’historique du bâtiment qui s’y présentait jusqu’en 2006.
- De la même façon, les balcons ont été traités par différents matériaux comme celui-ci bas se présentant sous la forme d’une dentelle victorienne.
- Par des objets trouvés lors de la démolition de l’hôpital, la communauté a eu la bonne idée de photographier ces objets et d’en faire des tuiles imagées qui recouvrent les murs extérieur du bloc «A».

 

Conclusion


Malgré le fait que Bromley-by-Bow soit si scindé par les nombreuses frontières physiques, les organisations locales font tout ce qui est en leur pouvoir pour changer le visage de cette partie de la ville de Londres. Le quartier de Bromley a notamment l'intention de faire les changements qui s'impose en consultant la population locale. D'ailleurs, cette image est tirée du site internet d'une boîte de design et statégies (00:/ de Londres) et fait part des volontés des citoyens de Bromley-By-Bow, sûrement un modèle pour les années à venir.



«00:/ with Alma-Nac and artist/designer (& local resident) Diana Matoso have been selected as one of four teams in the Architecture Foundation & Scarcity and Creativity in the Built Environment (SCIBE) Scarce Times: Alternative Futures competition. Our joint submission – a community-led vision for the Bromley-by-Bow area – looks to uncover and bring together existing initiatives with latent resources – to build a truly do-it-yourself template for regeneration. The team will be working up this approach together with local residents and artist/makers over the coming months»

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